Pour améliorer la sécurité de ses plages, l’Australie va déployer une flotte de drones chargée de repérer et surveiller les mouvements des requins.
Les requins ne sont responsables que d’une dizaine de décès par an chez l’homme. À titre de comparaison, selon le magazine américain Good, le chien tue 40 000 personnes par an, l’escargot fait 110 000 morts (en transmettant la bilharziose),et le moustique tient le haut du classement avec une moyenne de 725 000 victimes annuelles.
Pourtant, le requin se traine une réputation de tueurs d’hommes, en grande partie à cause de films comme Les Dents de la Mer. Ajoutez à cela une augmentation des attaques de squales entre 2015 et 2016 (passant de 98 à 124, pour 6 décès en 2015 contre 8 l’année suivante), et vous obtenez des vacanciers toujours plus méfiants sur les plages fréquentées par les requins.
Les drones de la mer
Afin d’offrir une meilleure sécurité aux plagistes, et de les rassurer, l’Australie va s’appuyer sur une solution pacifique pour lutter contre les attaques de requins. Les autorités vont en effet mettre en place une armée de drones, afin de surveiller les allées et venues des requins.
Répondant au doux nom de « Little Ripper » (que l’on peut traduire par « Petit éventreur »), ces appareils embarquent un logiciel reposant sur une intelligence artificielle capable de distinguer un requin d’un autre animal marin ou d’un bateau. Alors que l’homme n’est capable de distinguer un requin sur une image aérienne qu’avec un taux de réussite oscillant entre 20 et 30%, Nabin Sharma, chercheur à l’Université Technologique de Sydney, a expliqué à Reuters que le Little Ripper peut détecter un requin dans 90% des cas.
Une fois le squale repéré, le drone va avertir les baigneurs alentour à l’aide d’un haut-parleur. Il peut également déployer un canot pneumatique et servir de balise de détresse pour les personnes en danger. L’entreprise a également annoncé à Reuters qu’elle travaillait sur un système de répulsion électronique pour faire fuir les requins sans les blesser.